Mais ils sont où...

... les toulousains ?

J'ai attendu au moins un an avant de vérifier mes soupçons, le temps d'en discuter avec mes pairs et les acteurs locaux de l'agilité.

Oui, malheureusement, la place toulousaine semble fâchée avec l'agilité

Mais que se passe-t-il donc dans la ville Rose ?

Grenoble, Nice, Nantes, Rennes, Bordeaux, Lille et Paris bien sûr pour n'en citer que quelques unes, déploient à grande vitesse les méthodes agiles dans les projets depuis plusieurs années.

Et Toulouse ? Des tentatives bien sûr mais pas une réelle volonté de généralisation.

Alors pourquoi donc ?

  • Une informatique massivement industrielle et scientifique qui s'estimerait un peu vite incompatible avec l'agilité ?
  • Des sièges sociaux toulousains qui seraient déconnectés des sièges sociaux parisiens, là où sont véritablement impulsés les décisions stratégiques ?
  • Un héritage méthodologique bien enraciné, porté par l'approche GPP d'Airbus (Generic Project Process) qui prônerait intrinsèquement et à grande échelle une démarche cascade ?
  • Un business model massivement basé sur les "Bundle" de sous-traitance, qui accentueraient le phénomène silos ?
  • Une résistance au changement particulièrement forte du côté des donneurs d'ordre qui craindraient par exemple le métier de Product Owner ?
  • Un investissement trop timide des SSII vers les formations et les pratiques agiles ?

Un peu de tout cela sans doute.

Mon avis est qu'il va falloir attendre encore quelques mois voire quelques années pour que Scrum ou XP ne soient plus limités à de timides tentatives. Je ne vois aucune raison pour que Toulouse reste le village gaulois exempt du virage global qu'ont pris les autres cités de France dans tous les domaines de l'informatique.

En attendant, à moins d'être une star internationale vers laquelle tout le monde se tourne, les entreprises comme la mienne peuvent aller chercher les missions ailleurs !

Une exception tout de même : la plupart de mes missions d'accompagnement agile sur Toulouse portent sur des PME ou des start'up. Faut-il que ça commence par là pour que Airbus, CNES et consorts suivent ?